Le désir du diable

Désir du diableRencontre avec le conte

Le désir du diable est une adaptation d'un conte tzigane tiré du livre Le roi des serpents par Vania de Gila. Quand j'ai rencontré ce conte il m'a immédiatement fascinée. Il avait de tout évidence une symbolique chrétienne, brebis, poisson et diable s'y croisent, mais de cette chrétienté mystique, ouverte et non dogmatique qui nous entraîne sur le chemin de notre être intérieur, à la rencontre de nous-mêmes. Il m'a fallu plusieurs années de digestion personnelle avant d'envisager de porter cette histoire sur scène. Quand ce moment est arrivé, j'ai eu envie de la dire avec Fabien.
Le désir du diable nous parle de la dualité du monde, du poids de la parole, il questionne notre positionnement intérieur face à l'Autre et face à nos propres ténèbres.

Notes de travail

Notre travail avec Fabien a démarré par du jeu, nous avions plaisir à nous accompagner mutuellement lors d'improvisations contées. Le jeu a pris la forme d'un spectacle : Le désir du diable.
Pendant plusieurs mois, nous nous sommes mutuellement racontés le conte : avec des sons, des rythmes, des chants, confrontant nos ressentis et ce que nous évoquaient les personnages. Nous nous sommes mis d'accord sur une version commune, nous avons appris à porter les mêmes images. Nous ne voulions pas que la musique reste un emballage pour l'histoire mais qu'elle raconte autant que la parole. La musique et le silence expriment ce qui ne peut pas être mis en mots, toute cette part d'être dont la parole est la porte. Les rythmes nous mettent en contact avec notre corps, ils peuvent nous « transe-porter » dans notre univers intérieur.
Nous n'apprenons rien par coeur, ni les instruments ni le texte, laissant une place majeure à l'improvisation et à la complicité.